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« On ne nous dit pas tout… »

On ne nous dit pas tout…, nous prévient Anne Roumanoff dans l’un de ses sketches ! Ce matin, on me signale une vidéo de bricolage expliquant comment l’on peut facilement fabriquer une mini-centrale électrique capable d’alimenter gratuitement trois ampoules de 70 watts, le tout avec du matériel de récupération. Génial ! Mais d’où ce bricoleur sort-il cette technique ? Le boy-scout Google, toujours prêt à devancer mes attentes, me fournit à droite de l’écran d’autres vidéos, dont une intitulée “Une énergie à l’infinie dévoilée.” Je regarde distraitement, cette démonstration à tendance légèrement complotiste, et découvre un long développement sur “la fusion froide”. Quid ? On ne nous dit pas tout, mais ce machin nucléaire ayant un petit air scientifique, je pars à sa recherche sur Wikipédia.

« On ne nous dit pas tout… »

Les encyclopédistes du Net ne sont guère encourageants : « Pour les gardiens de l’orthodoxie scientifiques la fusion froide est à classer dans les « sciences pathologiques » comme la mémoire de l’eau, l’homéopathie et le mouvement perpétuel… ». Et un peu plus loin, on me cite l’article du Figaro de juin 1993 signé Michel Martinot, directeur de cabinet du haut commissariat à l’énergie (CEA), déclarant que « rien ne s’oppose à ce que les chercheurs du CEA travaillent sur la question, pourvu qu’ils le fassent chez eux, le week-end, et sur leurs propres ressources financières. » Diantre ! Voilà qui est peut engageant. Mais on ne nous dit pas tout…

« On ne nous dit pas tout… »

Wikipédia cite pourtant “quelques scientifiques français qui se sont engagés dans cette voie, tel Jean Paul Bibérian...”. Après quelques errements sur des sites techniques qui me dépassent, je tombe sur une interview d’une heure entièrement consacrée à la fusion froide. Euréka, monsieur Bibérian, chercheur et maître de conférence à la faculté des Sciences de Marseille-Luminy, est non seulement passionné mais aussi pédagogue. Moi, Béotien, je comprends enfin la physique nucléaire, la théorie d’Einstein, la fusion froide et le silence médiatique sur un sujet aussi capital.

Car le sujet déborde largement la science pure. La fusion froide permettrait de se passer de pétrole, de ranger les centrales nucléaires au rayon des antiquités, de régler la question de l’autonomie des voitures électriques... Autant que l’innovation du numérique, elle remet en cause le fonctionnement centralisé et pyramidal de la plupart de nos institutions en permettant la production, la distribution, la consommation d’une énergie illimitée (donc quasiment gratuite). Rien n’empêcherait avec cette technique de concevoir l’énergie sur le mode du réseau collaboratif. Cette découverte remet en question, non seulement d’énormes intérêts financiers, mais aussi toute une conception du pouvoir, de l’État, des services, du bien commun. On comprend que beaucoup soient prêts à investir beaucoup d’argent pour la voir mise sous le boisseau !

« On ne nous dit pas tout… »

On ne nous dit donc pas tout, et partant de là je cherche d’autres innovations du même type qui seraient étouffées. Et là, curieusement je tombe sur le moteur Minato, fabriqué au Japon à 140 000 exemplaires pour alimenter les climatiseurs de la plus grande chaîne de supermarchés du pays. Une vidéo m’en explique le fonctionnement et, chose étonnante, c’est le même principe que la mini-centrale électrique de mon bricoleur génial du départ ! La boucle est bouclée. Un militant antinucléaire, s’y est intéressé et s’est demandé pourquoi ce moteur révolutionnaire n’était exploité qu’au Japon. Sa conclusion, je vous la donne SGDG (sans garantie du gouvernement) : les seules banques au monde qui ne sont pas contrôlées par les quatre plus puissantes banques mondiales sont japonaises. Si un industriel voulait commercialiser un moteur sur ce même principe ailleurs qu’au Japon, il ne trouverait aucun financement !!! On ne nous dit pas tout…

A voir aussi, un chercheur italien travaillant sur le sujet.

Tag(s) : #Sciences