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Proposé par la France après l’annonce du retrait américain de l’accord de 2015, le « One Planet Summit » accueille, mardi 12 décembre sur l’île Seguin à Paris, un nouveau sommet dédié à la lutte contre le réchauffement de la planète. Ce rendez-vous, co-organisé avec les Nations unies et la Banque mondiale, est consacré au sujet clé du financement : comment orienter la finance mondiale vers les investissements verts, et notamment soutenir les pays du Sud ?

Rien que l’intitulé de la conférence est un canular pour Gogos, une histoire à dormir debout. Enfin, soyons sérieux !... Le monde moderne est capitaliste et néolibéral. Il est fondé sur les échanges marchands qui ne trouvent sens que dans les profits qu’ils produisent. C’est un principe qu’aucun économiste ne remet en cause, du plus réactionnaire au plus atterré !  Le capitalisme est soumis à la nécessité impérieuse de faire circuler les marchandises et d’accroitre toujours davantage la valeur engrangée pour la voir simplement se maintenir. C’est la survie du système qui en dépend et cela impose de prendre tous les risques, de tolérer tous les dégâts environnementaux, soit disant dénoncés à Paris avec hypocrisie par les Macron, Schwarzenegger, Bill Gate, and Co…

Dans ce coûteux raout où l’hypocrisie est érigée en vertu, il en est un qui, courageusement, a mis les pieds dans le plat. Il s’agit d’Ali Bongo, le président du Gabon. Il aurait déclaré à un journaliste :   « Nous sommes des mauvais élèves, mais tous les ans nous sommes contents de nous retrouver et de constater que nous sommes toujours de mauvais élèves ! ». Je n’ai pas trouvé dans la presse la confirmation de l’exactitude de la citation, mais il me plait de penser qu’au moins un homme dans cette sotte assemblée, parmi la cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, les délégués de l’ONU, les 91 chefs d’entreprises françaises, les grands écologistes américains et autres militants au-dessus de tout soupçon comme Nicolas Hulot ou Léonardo Di Caprio, qu’au moins un homme ait eu l’intelligence de dire que le roi est nu, que la planète est foutue, même si les mécènes américains nous vendent de quoi repeindre en vert l’intégralité de la planète !

                Alors, vraie ou fausse, applaudissons la déclaration d’Ali Bongo, cet ancien élève du collège protestant d’Alès (de 1967 à 69) devenu "roi" du Gabon…    

Tag(s) : #Coup de gueule, #Ecologie